Ce "Raptor", petite production de Roger Corman ( ça ne s'invente pas ! ), et réalisée par l'habitué Jim Wynorski, peut se voir comme une variante du "Carnosaur" issu du catalogue du même producteur, parallèle d'autant plus facile que le métrage reprend de façon éhontée de larges séquences de ce dernier ( l'intro avec les jeunes massacrés dans le désert, l'agression du convoyeur des poules...). Le script ne brille guère par son imagination, lâchant des dinosaures, issus de sombres expériences génétiques, dans la nature, ce qui agrémentera le métrage de son lot d'attaques plutôt gores, tandis que le shérif local mène l'enquête en compagnie d'une experte en la matière ( au hasard une ancienne conquête ), resserrant peu à peu l'étau autour de la mystérieuse firme "Eunice" ( déjà employée dans "Carnosaur" et d'autres films de Roger Corman ), jusqu'à ce que l'Armée envoie ses troupes ( oui, enfin, quelques gugusses déguisés en militaires, petit budget oblige ) faire le ménage par le vide. Essentiellement centré sur l'action ( ce qui n'empêche pas le réalisateur de farcir son film de scènes de dialogues pénibles sur les relations sentimentales de ses protagonistes principaux ), l'intrigue enchaîne des rebondissements sur un rythme de métronome, avec des agressions bien prévisibles ( exit tout suspense ), mais toujours expansives dans le gore, et surtout un final hilarant ( certainement en grande partie involontairement ) avec ces militaires de pacotille, totalement caricaturaux. La mise en scène du réalisateur est plutôt efficace, suivant de près l'action, et celui-ci n'hésite pas à déshabiller quelque peu ses actrices, certainement choisies en grande partie pour leur tour de poitrine, restant ainsi fidèle à son habitude. L'interprétation est assez statique, malgré la présence notamment d'Eric Roberts ( un autre habitué des séries B et Z ) et de Corbin Bernsen, ceux-ci étant bien les seuls à avoir l'air professionnels. Les effets spéciaux gore du film ont un excellent graphisme, cherchant délibérément à verser dans la surenchère, mais l'animation des monstres reste toujours aussi rudimentaires, et du coup comique, avec encore un final montrant un combat digne des "playmobil", c'est dire !
Donc, ce "Raptor" offre un intérêt plus que limité, tout en restant quand même parfois jouissif !
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