|
L'autre versant de l'excellence Jamesbondienne -et il faudra attendre encore dix ans avant de voir réitérer l'exploit toujours sous l'égide du surdoué (mais étourdi) Lewis Gilbert.Pour l'instant,on est en 1967 et notre série préférée défend chèrement sa peau quoi qu'on en dise.La séquence prégénérique atteint ici son point de perfection: non pas une mais deux actions décoiffantes mettent la table! Un vaisseau spatial est enlevé pendant que mossieu se pavane au lit avec une japonaise -mal lui en a pris,non mais.On peut ergoter sur les trucages mais pas sur la structure: une intro 007 doit pulvériser le spectateur, le mater d'emblée comme un prof avec ses élèves; c'est la signature voire le testament du seul metteur en scène chevronné à s'être occuppé d'un JB.Beau générique, début de l'histoire gentiment incongru:pourquoi cette histoire de resurréction? Mais cela ne nuit pas au film qui souffre plutôt de chutes de rythme pas trop graves mais peut-être aussi d'une sorte de manque de souffle -cet impondérable qui irradiait les deux précédents opus et qui est en train ici de faire paisiblement ses valises.Gardez le sourire!Le film tient bon grâce à une petite surenchère posée sur la fin en rustine;on a connu, et surtout on va connaître bien pire lorsque ni l'esprit ni le spectaculaire ne se relaieront...Pour l'instant on est encore au chaud.
|
