Dans ce récit de bourreaux et d'esclaves, la violence surgit quand on ne l' attend pas, pendant un week-end bourgeois et campagnard. Un générique de début, avec des plans sur une voiture en villégiatureet, en accompagnement, une musique "heavy metal", sert pourtant d'avertissement au spectateur. La violence est montrée dans l'horreur de son fonctionnement. Le développement de toute une stratégie inventée par deux adolescents polis et dissimulateurs, un fascisme très ordinaire, n'est jamais exploitée dans son expression physique. La caméra filme avant ou après jamais pendant. C'est par cette mise en perspective que le film de Haneke situe sa différence en tant que réflexion sur la violence. On peut souligner l'intérêt de la démarche morale du cinéaste, quand tant de films en semblent totalement dépourvus.
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