Nous venant d'Afrique du Sud, ce "Slash" donne dans le slasher de base, mais en tirant vers le haut du panier. Le script, à priori classique, place une bande de jeunes musiciens d'un groupe de rock, dans un coin perdu en pleine campagne, où l'un des membres du groupe doit assister aux funérailles de sa tante, tandis que sévit un mystérieux tueur masqué armé d'une faux. Mais contrairement à ce dont on pourrait s'attendre, les personnages ne sont pas ici trop caricaturés, assez sincères et sympathiques dans leur joie de vivre, et l'humour présent dépasse largement le style potache généralement en vigueur dans ce genre de films pour devenir original et drôle ( l'humour noir du père, surprenant, même s'il peut finir par lasser à force d'être répétitif ), et l'intrigue, basée sur un vieux secret de famille sinistre, parvient à captiver de bout en bout, avec notamment les changements intervenants dans le caractère du protagoniste principal, le plaçant ainsi sur la liste ( plutôt courte ) des suspects possibles. En outre, le métrage nous réserve de très belles séquences de meurtres ( par ailleurs très softs ), et la découverte de ce que recèle les fondations de la grange aura de quoi surprendre. De plus, l'ensemble du film est baigné d'une photographie sombre et glauque, renforçant ainsi l'aspect délabré et sinistre de la ferme et de ses environs, insistant encore sur le côté reculé et (faussement ) arriéré des membres de cette famille isolée. L'assassin propose un look travaillé, très graphique, remarquablement mis en avant par le réalisateur, dispensant par la même occasion des effets réussisdans sa mise en scène. L'interprétation est crédible, avec notamment un Steve Railsback impeccable dans le rôle du père, mystificateur en diable, mais les acteurs composant la bande de jeunes ne déméritent pas non plus. Donc, ce "Slash" se révèle être une bonne surprise, porté par une ambiance bien glauque !
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