Le cinéaste Warwick Thornton signe avec Samson et Delilah un film qui a obtenu la caméra d'or (meilleur premier film) au festival de Cannes. Ce film est original, présentant une face peu connue de l'Australie. En effet, il s'intéresse à des aborigènes. Sans chercher le moins du monde à faire dans le glamour, il présente des personnages qui n'ont pas de travail, qui sont en manque de repères et qui se font arnaquer lorsqu'ils font des transactions avec les Blancs. De manière moderne, Warwick Thornton présente un portrait dur mais peut-être pas si éloigné de la réalité d'aborigènes qui ont bien du mal à trouver une place dans un pays où les Blancs sont tout puissants. Le film s'intéresse particulièrement à deux jeunes, Samson et Delilah, qui font un voyage ensemble. S'il n'y a pas de paroles échangées, tout se passe au niveau du langage corporel. Ces jeunes, qui s'aiment, vont devoir faire face pour le garçon à une addiction au fait de se shooter au pétrole et pour la jeune fille à plusieurs événements bien difficiles (enlèvement suivi sans doute d'un viol ; accident).
Se déroulant sur un faux rythme, Samson et Delilah est un film à voir.
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